INTRODUCTION
Face à l’épuisement programmé des carburants fossiles,aux émissions de gaz à effet de serre présumées responsables du réchauffement de la planète,l’Union Européenne avec à sa suite tous les gouvernements repensent la politique énergétique à mettre en place pour une mondialisation réussie. L’idée d’incorporer les biocarburants dans les carburants dits fossiles est une des solutions techniques envisagées et qui fait son chemin. Cette méthode consisterait à produire de l’énergie à partir de la biomasse végétale pour ainsi préserver le caractère d’indépendance énergétique mais aussi, limiter progressivement les émissions de gaz, notamment pour le CO2. Cela , même les gouvernements des pays sous développés semblent l’avoir compris en essayant d’inclure dans leur programme de gouvernance des politiques agricoles aux normes internationales, avec les cultures dites dédiées,offrant ainsi un nouveau débouché pour une agriculture respectueuse de l’environnement. La demande en biocarburants, notamment biodiesel en France, est élevée et ne fera qu'augmenter du fait de la situation importatrice de la France sur ce produit, des cours croissants du pétrole et de l'encouragement politique et fiscal pour contribuer à une diminution des émissions polluantes.
Les voies actuelles pour la production de biocarburant fondées sur l'utilisation des graines oléagineuses, céréalières et des tubercules sont limitées quantitativement par leur exigence en surface de production. Les voies basées sur la lignocellulose viendront compléter la production et se traduiront par l'augmentation importante des surfaces mobilisées. Si ce constat est une réalité pour les pays développés, il faut voir en la culture de cette lignocellulose, la possibilité pour les pays africains producteurs d’envisager des perspectives concrètes quand aux partenariats avec les pays du Nord pour une maîtrise parfaite de la politique énergétique.
D’autre part, le binôme café cacao qui a longtemps fait le prestige de la Cote d’Ivoire, souffre d’une concurrence un peu plus déloyale, du fait de la crise sociopolitique mais aussi et surtout de la mauvaise volonté des décideurs sur le marché international ; de sorte que l’avenir de ces produit se trouve menacé. Il faut donc penser un palliatif qui résorberait cette situation critique, toujours en considération de l’atout agricole qui se résume en surface exploitable en Cote d’ivoire.
Biomasse végétale égale biocarburant pour ce siècle ? L’Afrique ne doit pas être en reste.
Et au nombre de ces cultures dites dédiées ou de deuxième génération, le développement du MISCANTHUS semble faire figure de proue.
Mais en fait, qu’est-ce que le MISCANTHUS ?
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