Quelques chiffres sur la culture du miscanthus.
Les gros postes de charges sont :
- l'implantation, comptez 15 à 20 000 rhizomes/ha à 10-15cts € plus les frais de plantation, soit environ 3000/ha pour l'implantation.
- la récolte. Deux formules : fauchage et pressage ou ensilage avec becs Kemper.
Il faudra aussi compter une éventuelle protection contre le gibier - notamment lapin- et quelques apports de potasse (100Kg exporté annuellement en pleine production) pour maintenir le potentiel de la parcelle et un desherbage en première année.
En règle générale, on peut retenir qu'un hectare de miscanthus produisant 18T/ha et commercialisé à 55€/T procure un revenu équivalent à un blé à 90qx/ha, vendu 100 €/T
Avec un blé à 140€, le miscanthus devient intéressant s'il est valorisé 77 €/T.
Avant toute implantation, il convient de s'interroger sur la valorisation qui sera faite de la plante : vente à un industriel, auto-consommation, vente à une collectivité. Des chaudières permettent de se chauffer au miscanthus avec un automatisme important, un volume de stockage important est néanmoins obligatoire.
En dehors de ces aspects financiers, sont à prendre également les aspects organisation du travail. La récolte s'effectue en fév-avril sur un végétal sec. En dehors de cette période, le temps demandé par la culture est quasi-nul.
Il reste par ailleurs qq incertitudes à lever : le potentiel de rendement dans notre région, le stockage au champs est il possible ?, le devenir de la parcelle après 15-20 ans de culture..., le desherbage. Un réseau d'essai est implanté par la Chambre d'agriculture en collaboration avec le GRCETA et l'UCDV pour mieux appréhender la culture. Le switchgrass (panic érigé) est également testé. Cette culture serait plus rustique, moins exigente en eau (compter 750 mm pour le miscanthus) et moins couteuse à l'implantation (l'implantation se fait par semis).
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